Le conseil municipal en réunion extraordinaire en date du 4 Juillet 1875 vote une subvention de 100 francs aux "Inondés du Midi" , le Préfet de la drome par une circulaire du 27 juin 1875 en faisant la demande sur le département.
L’inondation de 1875 à Toulouse
Depuis la mi-juin, le vent d’Ouest apporte plusieurs jours de pluies torrentielles et provoque la fonte des neiges sur les Pyrénées.
Le 22 juin, les eaux de la Garonne sont à 3 mètres au-dessus de l’étiage. Le lendemain, les militaires sont chargés d’édifier des digues de terre, qui ne résistent pas. La crue ne cesse d’augmenter et la force du courant devient trop importante.
Le record de la montée des eaux datait de 1772 et atteignait 8 m 50. Le 23 juin 1875, les eaux de la Garonne atteignent 9 m 47, la rive gauche de Toulouse est détruite.
Les eaux s’engouffrent et les désastres matériels sont considérables. Les eaux emportent tout sur leur passage : d’énormes troncs d’arbres, des chevaux morts, du mobilier, des machines… et des cadavres. Partout c’est la même désolation : les maisons et usines sont saccagées.
Les dégâts sont plus importants encore à Saint-Cyprien, quartier populaire où l’habitat particulièrement fragile ne peut résister à la force du courant.
Les tentatives de sauvetage échouent presque toutes. Des gens espèrent trouver refuge sur les toits de maisons qui menacent de s’écrouler et attendent d’être sauvés.
Malgré le dévouement des militaires, le nombre de victimes reste élevé. Il est fait état de 208 morts et de 1 219 maisons détruites à Toulouse.
Un élan de générosité
Un élan de générosité et de solidarité régional, national et international vient en aide aux sinistrés.
Les établissements publics sont réquisitionnés ; élus et personnalités font savoir qu’ils mettent à leur profit nourriture et logement.
La Dépêche vend des plans de Toulouse et des zones inondées 75 centimes pièce, ainsi qu’un recueil de témoignages et de faits sur Les inondations de 1875 dans le Sud-Ouest. Toulouse, Castelsarrasin, Moissac, Agen, vendu un franc pièce.
Le 26 juin, le maréchal de Mac Mahon se rend à Toulouse avec plusieurs ministres. Cette visite témoigne de l’importance du fléau que vient de vivre Toulouse et la région.